Avignon off : Marcel Le Guilloux, le personnage et ses doubles
D'une des petites salles de la ville jusqu'à un des bristrots préférés des avignonnais, il parcourt le festival d'une manière très originale depuis plusieurs années. Toujours vaillant et toujours frais.
A 9h, il est déjà en scène. A la terrasse de Mon Bar, le plus ancien -dit-on- et en tout cas le plus sympathique des bars de la ville, il sirote son café. Il y a là les journalistes de la radio, de la presse régionale. Des habitués. On discute des derniers événements. Les feux qui ont ravagé certains coins des environs. Les spectacles. Un peu de politique locale.
Lui, on le remarque évidemment. Il a ses tas de tracts à portée de mains, une chemise blanche éclaboussante, souvent un haut de forme un peu fatigué mais digne. Une cravate rayée dans les jaunes. Il est déjà un peu en costume de scène...
Très vite il faut qu'il aille à grandes enjambées à dix minutes de là. A 10 heures tapantes, il entre en scène dans une petite salle de la rue Guillaume-Puy.
D'une des petites salles de la ville jusqu'à un des bristrots préférés des avignonnais, il parcourt le festival d'une manière très originale depuis plusieurs années. Toujours vaillant et toujours frais.
A 9h, il est déjà en scène. A la terrasse de Mon Bar, le plus ancien -dit-on- et en tout cas le plus sympathique des bars de la ville, il sirote son café. Il y a là les journalistes de la radio, de la presse régionale. Des habitués. On discute des derniers événements. Les feux qui ont ravagé certains coins des environs. Les spectacles. Un peu de politique locale.
Lui, on le remarque évidemment. Il a ses tas de tracts à portée de mains, une chemise blanche éclaboussante, souvent un haut de forme un peu fatigué mais digne. Une cravate rayée dans les jaunes. Il est déjà un peu en costume de scène...
Très vite il faut qu'il aille à grandes enjambées à dix minutes de là. A 10 heures tapantes, il entre en scène dans une petite salle de la rue Guillaume-Puy.
...Et le crocrovola... s'adresse aux enfants. Mais comme d'habitude à Avignon, beaucoup d'adultes assistent également au spectacle. Et pas seulement parce qu'ils accompagnent des enfants...Mais parce que Marcel Le Guilloux possède un art très personnel de s'adresser au public, de raconter des histoires.
Il entre en scène comme un voyageur, avec pour tout accessoire principal (on verra aussi une petite chaise) un sac à dos dont il extirpera des objets que sa seule parole nous fera voir autrement.
Ainsi deux malheureux entonnoirs de plastique coloré deviennent-ils une tortue, un lièvre. Ainsi le rabat de son gros sac abandonné à terre peut-il devenir une grenouille qui voudrait se faire aussi grosse que le boeuf...Ainsi sa cravate rayée est-elle aussi magique.
Trente-cinq minutes chrono et le rire des enfants qui dit bien combien ils sont contents. Ce spectacle est devenu en quelques années un classique du répertoire pour le jeune public et, à la saison d'automne, Marcel Le Guilloux, de retour dans ses terres bretonnes, à Lanester, le joue pour d'autres enfants, grands et plus petits...
Une forme brève, mais dense, très finement mise en scène par Serge Boulier.
Armelle Helliot
Et le crocrovola...en images !
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